– Bonjour, il vous reste des cartons ? Ah bon, tu déménages ? Non, je fais Avignon !1

– L’affichage ne devait officiellement pas démarrer avant une heure ? Regarde il y en a qui ont déjà commencé et se sont réservé les meilleures places !

– Essaye de voir si tu peux en mettre un là-haut ? / – Mais y’a plus de place ! / – Essaye je te dis ! /- Mais je vais me casser la gueule !

– C’est qui eux, ils sont partout ?

– Oh mince regarde, c’est le même titre que nous, mais leur affiche est mieux.

(voix de grand-mère acariâtre) Vous savez, il y a ce que l’on appelle surabondance et au final on finit par ne plus rien voir.

– Franchement tu crois vraiment qu’ici ça va se voir ?

– Et on fait quoi en cas de vent, parce que c’est une région réputée pour son mistral non ?

– Putain, je suis déjà fatigué avant que le festival commence. / – Allez plus qu’un mois ! / Oh ta g… !

[1] La municipalité d’Avignon, pour des raisons de nettoyage, n’autorise les affichages que sous certaines contraintes : ficelle biodégradable, affiche d’une certaine taille et collée uniquement sur carton…

 

Cette année encore, je participe au festival Off d’Avignon avec « Jeux de l’amour et du pouvoir » de Michel Heim. Pas de longues chroniques sur les coulisses du festival, vous pouvez retrouver tout cela dans mon livre Sur le front d’Avignon (édition A.O.). Juste une prise d’ambiance avec la complicité de l’illustratrice Marie-Lys.

« Tous ceux qui aiment ce festival devraient avoir à cœur de lire ce récit, pour comprendre la réalité de ce que vivent ceux par qui il existe : les artistes. »

La Provence