
Crédit photo : Anthony Dall’Agnol
[…] Il est vrai que malgré des réglementations plutôt favorables aux auteurs en France, malgré aussi une société de gestion que l’on peut qualifier d’« historique », les dysfonctionnements demeurent nombreux. À titre d’exemple, prenons… mon cas. Si, cette année, c’est ma deuxième participation en tant que comédien au OFF d’Avignon, c’est officiellement ma troisième participation au festival. J’y étais l’année dernière en tant qu’auteur, pour ma pièce United Coloc, que j’ai coécrite avec Camille German. L’occasion pour moi de satisfaire mon ego ! Oui, je l’affirme sans honte, j’avais eu un petit accès de fierté, l’année dernière, en feuilletant le catalogue du festival OFF, dont c’était les 50 ans. Dans l’index par auteur, j’avais découvert avec émoi mon nom, malgré l’odieux oubli du tréma sur mon prénom… Malheureusement, la fierté, c’est pour l’instant tout ce que j’ai reçu de cet Avignon-là ! À ce jour, ma coauteure et moi-même attendons toujours les droits de 2015 et 2016 sur cette pièce (2014 ayant été versé). Le producteur, malgré les relances de la S.AC.D., rechigne à régler. Une situation pas toujours évidente à vivre, d’autant qu’il est présent cette année pour une autre pièce, et qu’Avignon étant un microcosme, il m’est arrivé de le croiser à plusieurs reprises… Le monde du théâtre est une grande famille, plus encore dans ce festival ; et comme dans toute famille, il y aussi des membres qu’il nous faut parfois malheureusement côtoyer… Avignon, où se mêlent réalités affectives, artistiques et – plus que l’on ne croit –, économiques. […]
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« Tous ceux qui aiment ce festival devraient avoir à cœur de lire ce récit, pour comprendre la réalité de ce que vivent ceux par qui il existe : les artistes. »