A l’heure où j’écris, le festival off d’Avignon a officiellement commencé. Cet après-midi aura lieu notre première des Jeux de l’amour et du pouvoir. Hier, c’était la dernière journée de calage et de répétitions. Comme souvent la veille de l’ouverture du festival, les troupes proposent ce qu’on appelle une « répétition générale ouverte ». Ainsi, tous les festivaliers un peu au fait se précipitent-ils ce jour-là pour aller voir des pièces gratuitement. Comme le guide premier est souvent le portefeuille, on constate que les spectacles les plus chers sont d’ordinaire les plus plébiscités.
Pour les comédiens, c’est un temps consacré aux derniers ajustements devant un public, avec des représentations parfois un peu bâtardes, à mi-chemin entre spectacle et répétition. L’adage veut qu’une mauvaise générale fasse une bonne première, et inversement. Pour les compagnies c’est surtout une manière de débuter la quête ultime, le Graal de tout spectacle en Avignon : le fameux « bouche-à-oreille », qui, […]
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« Tous ceux qui aiment ce festival devraient avoir à cœur de lire ce récit, pour comprendre la réalité de ce que vivent ceux par qui il existe : les artistes. »