À l’instar du baby-blues, le retour à la maison après presque un mois en Avignon est un moment très étrange. On est soudain envahi d’un grand sentiment de vide, et tout paraît calme, beaucoup trop calme… On garde en nous des bribes de festival, des odeurs, des bruits – les horaires aussi. C’est comme si on nous projetait violemment dans une autre réalité, qui était pourtant la nôtre, il n’y a pas si longtemps. Une réalité qui nous paraît si lointaine, et qu’il faut peu à peu se réapproprier. D’autant que pour nos proches rien n’a changé, tout au plus sommes-nous partis un « petit moment ». Ceux qui ont déjà vécu des retours d’un long séjour à l’étranger connaissent cette forme surprenante de jet lag. […]
Retrouvez d’autres chroniques et découvrez les coulisses du festival Off dans mon livre Sur le front d’Avignon
« Tous ceux qui aiment ce festival devraient avoir à cœur de lire ce récit, pour comprendre la réalité de ce que vivent ceux par qui il existe : les artistes. »