Pour les comédiens, le festival d’Avignon est un travail à plein-temps, usant et ô combien énergivore. Car il faut certes jouer, mais aussi monter (et démonter) les décors, assurer l’affichage, défiler en parades… tout cela en vivant « en communauté ». Avignon en plein festival, c’est la crise du logement : la moindre chambre de bonne, la plus petite place de camping se négocient à prix d’or et sont aussitôt investies par des troupes entières. Certains hébergements n’ont rien à envier à la surpopulation carcérale ! Aux comédiens, régisseurs, chargés de diffusion, stagiaires et autres accompagnants des compagnies viennent souvent se greffer compagnons, compagnes ou amis de passage. À la promiscuité s’ajoute l’inévitable quotidien : cuisine, lessive (personnelle et des costumes parfois), vaisselle, ménage… Une source inépuisable de tensions que ceux qui sont déjà partis en vacances avec des amis connaissent bien. Sauf que là, il s’agit avant tout de collègues de travail et, pour certains, de personnes avec qui on ne serait pour rien au monde parti en vacances […]
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« Tous ceux qui aiment ce festival devraient avoir à cœur de lire ce récit, pour comprendre la réalité de ce que vivent ceux par qui il existe : les artistes. »