Début de la seconde semaine d’Avignon. Hier, c’était le premier lundi, jour de relâche pour certains. Il existe en effet une obligation d’observer un jour de repos hebdomadaire, plus ou moins suivie par les compagnies malgré la menace de contrôle de l’inspection du travail. Il est vrai que les compagnies qui ont investi des sommes colossales pour venir ne peuvent se permettre de ne pas remplir : un créneau dans une salle de spectacle se négocie entre 5 000 et 25 000 € en fonction de la « jauge », sans compter le logement (rajouter un minimum de 5 000 euros pour un appartement), les salaires, les affiches, les tracts, la nourriture… C’est pourquoi les comédiens qui sont en relâche et ne jouent donc pas, tractent quand même. Cette obligation de repos s’inspire d’un bon principe ; elle est cependant en totale contradiction avec la réalité du festival. Il faut savoir que si les compagnies prennent de tels risques financiers, c’est qu’une bonne partie de leur année dépend de ce seul mois. Nombre de programmateurs de théâtre se déplacent en Avignon et « font » quasiment la totalité de leur saison ainsi.
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« Tous ceux qui aiment ce festival devraient avoir à cœur de lire ce récit, pour comprendre la réalité de ce que vivent ceux par qui il existe : les artistes. »