Clément Cordéro Wilhelm Queyras songe d'une nuit d'étéCe lundi les comédiens de la Cie les Art’souilles attaquent la troisième semaine de plateau de la future création le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare sous la direction du metteur en scène Wilhelm Queyras.

Et le moins qu’on puisse dire, c’est que ce n’est pas de tout repos. Chaque jour commence par un training, un long et complet travail de corps, puis d’art de la parole, basés sur les techniques Steiner ou la danse Laben.

Il y a un côté parfois secte quand on scande des phrases tel que : « Dur truc étrusque structure brusque scrute tric trac turc », que l’on teste la qualité neurosensorielle, rythmique dans les déplacements et les suspensions ou lorsqu’on expérimente l’utilisation de certaines consommes sur la démarche. Il arrive parfois quelques craquages, des incompréhensions et pas mal de fatigue, mais au bout du compte ou peut voir le travail prendre former et il y a la certitude que cette technique a déjà par le passé fait ses preuves. Et notamment, lors la précédente collaboration entre les comédiens de la compagnie et W. Queyras (la Cantatrice Chauve de E. Ionesco)

Camille German songe d'une nuit d'étéLa volonté avouée est bien de trouver par l’exploration et l’improvisation, les corps, types, postures, caractères de chacun des personnages interprétés et plus généralement l’univers de la pièce.

Après ce travail de préparation de 2 à 3 h, la deuxième partie de journée est consacrée à la phase de création. Une scène est choisie. D’abord lue, elle est ensuite divisée en séquence, avant d’être joué.

Priscilla Monchalin songe d'une nuit d'étéLà encore, un fort travail d’expérimentation est effectué. La scène choisie est d’abord jouée en improvisation muette par les comédiens, et cela à plusieurs reprises. Chaque improvisation étant entrecoupée par un temps de retour collectif. Puis, quand le travail muet semble avoir été exploité à son maximum, la scène est alors de nouveau improvisée à plusieurs fois, cette fois-ci en gromlo (langage inventé basé seulement sur les sons, les rythmes). Enfin, dans un troisième temps, la scène est enfin interprété en parole (mais avec les propres mots des comédiens, ceux de Shakespeare viendront dans une autre phase de travail sans doute sur les sessions d’octobre-novembre).

Bref, nous ne ménageons pas notre peine pour vous produire un grand et beau spectacle. Premières représentations prévues du 21 au 24 janvier 2016

Distribution envisagée :

  • Lysandre, Philostrate, Egée, une fée : Julien Bourières
  • Oberon, Démétrius : Clément Cordero
  • Puck, Hippolyta, une fée : Gaël Dubreuil
  • Hermia, Flute, Starveling : Marine Gibilaro
  • Helena, Bottom, Snug : Camille German
  • Titania, Quince, Snout :  Priscilla Monchalin
  • Thésée, une fée : Robert Parize