Les semaines de résidence s’enchainent autour de l’écriture théâtrale à Roanne. Et que ce soit avec les collégiens, les écoles, l’ADAPEI et les centres sociaux nous rentrons dans le vif du sujet. Après avoir présenté mon métier d’auteur et celui de comédien, nous avons commencé à proprement parler le travail d’écriture.

Avec cette thématique du méchant, que nous a proposé la médiathèque de Roanne, chaque groupe avec le relais des encadrants a planché sur les personnages, sur les thèmes, ce qu’ils avaient envie de dire. Entre découverte des structures narratives, frustration et joie, la production est fournie, et l’implication intense c’est le moins qu’on puisse dire. La situation initiale, les objectifs et ses obstacles et même les éléments déclencheurs sont plantés, il faut désormais passer à la rédaction de l’action et des dialogues.

Encore quelques séances d’écriture et nous passerons au plateau afin que les auteurs en herbe puissent découvrir l’ivresse (et/ou la déception) de voir les quelques lignes imaginées en classe prendre vie sous leurs yeux.

De mon côté je jongle avec les histoires, les énergies, les âges et les attentes de chacun. Une belle gymnastique du cerveau. Mais cette transmission me donne une énergie incroyable, et après ses séances malgré la fatigue, j’ai une furieuse envie d’écrire. C’est bien parce que je suis aussi là pour cela.